1er mai, le rendez-vous social de l'entre-deux tours
A quelques jours du second tour, la fête du travail et la manifestation du premier mai tombent à pic pour rappeler quelques exigences sociales. Notre mobilisation a permis de placer les enjeux éducatifs et la question des salaires au centre du débat public. Nous avons été l'objet de bien des sollicitudes. L'essentiel reste cependant à gagner:
_l'abrogation du décret de Robien
_un collectif budgétaire et une loi de programmation des recrutements
_le rattrapage immédiat des pertes de pouvoir d'achat cumulées depuis 2000 (estimées modestement à 5%)
Le candidat de l'Ump a eu beau jeu ce week-end, de dénoncer dans son discours de Bercy, la faillite de l'autorité, l'insécurité dans les collèges et les lycées, le mépris du savoir. Comment peut-on tout à la fois proclamer son intention de restaurer l'autorité de l'état, le prestige du savoir et s'engager à ne remplacer qu'un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique? Le bilan de son gouvernement parle pour l'ancien ministre d'Etat: 125 000 emplois d'enseignants supprimés en 5 ans. A ce rythme, le second objectif est déjà en vue. Quant au premier...il ne s'apprécie pas "une calculette à la main", comme le dit G. de Robien dont on connait le mépris pour les petits débats comptables.
Dans son discours de Dunkerque (15 février)La candidate de la gauche s'est engagée à faire voter un collectif budgétaire pour la rentrée 2007, une loi de programmation pour l'éducation, à ce que la "reconnaissance de la nation" se traduise", notamment, "dans notre pouvoir d'achat" à une condition toutefois: que nous nous engagions à "rénover nos pratiques", selon le principe fameux du "gagnant-gagnant". Nous aurons tout le loisir d'approfondir ces points et de discuter des détails (carte scolaire etc...)d'ici à la fin du mois, lors des "Etats généraux de la réussite éducative", si la candidate est élue.
Des opérations comme les nuits d'occupations dans le 92, les journées écoles mortes à Nanterre, ont été l'occasion de faire un premier état des lieux des besoins et d'échanger avec les parents d'élèves, les élus.
Ainsi, dans les Hauts-de-Seine comme dans bien d'autres départements, le débat
est ouvert depuis plusieurs mois par les équipes enseignantes, les
parents, les citoyens qui ne se résignent pas à la casse du service
public d'éducation. Il devra se poursuivre quel que soit le résultat des élections.
Ce 1er mai, que nous vous souhaitons tout à fois paisible et revendicatif, en est une étape.
RV 14 heures 30, BD de la République, métro République (le cortège se dirigera vers la place de la Nation)