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Le blog du SNES 92
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2 octobre 2006

Bilan de la grève du 28 septembre (Afp)

Grève du 28 septembre: les organisations reconnaissent une mobilisation
faible et prennent date pour la présidentielle
8 000 personnes, selon les organisations syndicales, manifestent
actuellement, jeudi 28 septembre 2006, à Paris à l'appel de cinq
fédérations de l'Éducation nationale contre le projet de budget 2007 de
l'enseignement scolaire présenté hier en conseil des ministres. Partis de
la place de la Sorbonne en direction du ministère de l'Éducation
nationale, des personnels syndiqués FSU, UNSA-Éducation, SGEN-CFDT,
FERC-CGT, FAEN mais aussi des lycéens de la FIDL et de l'UNL, des
étudiants de l'UNEF et des parents d'élèves de la FCPE sont présents dans
le cortège. Des membres du collectif des non-titulaires d'Île-de-France,
des syndiqués SUD et CNT participent également à la manifestation.

FSU. "Il n'est pas facile de mobiliser dans la période actuelle. Nous
sommes proches de la rentrée et le climat social n'est pas porteur",
déclare à L'AEF Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU. "C'est la
première fois que nous appelons si tôt à la grève. Les annonces
définitives ont eu lieu hier soir. Les gens n'ont pas encore assimilé",
commente Gérard Aschieri devant les chiffres de la mobilisation.
Toutefois, "30% de grévistes, ce n'est pas si mal", ajoute-t-il.

Le secrétaire général de la FSU dénonce les calculs budgétaires de Gilles
de Robien. "Les effectifs d'élèves ne diminuent pas. Si on ajoute les
baisses d'élèves dans le second degré et les hausses dans le premier, il y
aura au total plus d'élèves en 2007 qu'en 2006", affirme le leader
syndicaliste. "Gilles de Robien est dans la dénégation de la réalité
éducative", poursuit-il. "S'il continue comme ça, il va finir par nous
dire qu'il crée des postes dans l'Éducation nationale."

UNSA-ÉDUCATION. "La mobilisation n'est pas à la hauteur de nos
espérances", indique Patrick Gonthier, secrétaire général de
l'UNSA-Éducation. "Mais le ministre aurait tort de négliger les 25 à 30%
de grévistes qui se sont exprimés aujourd'hui", poursuit-il. "Gilles de
Robien mélange l'ensemble des catégories pour faire croire à des baisses
de postes faibles mais il ne trompe que lui-même", assure Patrick
Gonthier.

SGEN-CFDT. "Ce n'est pas un raz-de-marée", reconnaît Jean-Luc Villeneuve,
secrétaire général du SGEN-CFDT. "Et je ne doute pas que Gilles de Robien
soit satisfait", ajoute-t-il. "Mais la mobilisation n'est pas ridicule et
le mécontentement existe. Il était de notre devoir d'appeler à la grève
face à ce budget", déclare Jean-Luc Villeneuve. "On va se retrouver la
semaine prochaine pour décider des suites de nos actions et faire le point
sur la mobilisation. Le ministre ferait une lourde erreur d'imaginer que
tout va bien dans l'Éducation nationale."

FCPE. "Un tiers de grévistes chez les enseignants, ce n'est pas si mal",
observe Faride Hamana, président de la FCPE. "Nous donnons un signal. Ce
budget n'est pas bon", affirme le parent d'élève. "La véritable échéance
sera les présidentielles de 2007. Aujourd'hui tout le monde n'attend que
ça."

UNL. "Ce nouveau projet de budget aggrave une situation déjà critique
créée par les budgets des années précédentes", note Floréale Mangin,
présidente de l'UNL. "La plupart des mesures gouvernementales ne pourront
pas être réalisées", continue la représentante lycéenne: dédoublements des
langues en terminale, suivi individualisé, diminution du nombre d'options.

UNEF. "La faiblesse de la mobilisation n'est pas une surprise", observe
Bruno Julliard, président de l'UNEF. "Nous sommes dans une situation
particulière. Le conflit contre le CPE (contrat première embauche) est
encore récent et beaucoup de gens ont déjà à l'esprit les échéances de
2007", indique le leader étudiant. "Mais faire grève aujourd'hui est
important. Nous avons une bataille d'opinion à mener. L'éducation doit
être au cœur des priorités", déclare Bruno Julliard qui ajoute: "Nous
refusons que l'éducation soit livrée au populisme de certains qui prônent
la fin de la carte scolaire ou l'instauration de droits à l'entrée de
l'université."

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