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Le blog du SNES 92
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10 février 2007

Pour le retrait du décret de Robien: appel du lycée Paul Lapie à Courbevoie

Tract du lycée Paul Lapie de Courbevoie

Les professeurs du lycée Paul Lapie de Courbevoie
avec leurs sections syndicales SNES-FSU, SNFOLC, SGEN-CFDT, SNEP-FSU

s’adressent aux élèves et aux parents d’élèves.

L’AVENIR IMMEDIAT DES ELEVES EN DANGER !

Depuis 2003, 30000 postes de surveillants et 22 000 de professeurs supprimés dans les collèges et les lycées.
Pour la rentrée prochaine 5500 nouvelles suppressions de postes de professeurs.
    - Dans un seul but :
Réduire les dépenses de l’Education Nationale
- Les conséquences ?
Des classes plus chargées  et moins de dédoublements et d’aide aux élèves en difficulté ;
Moins d’options et de sections ;
Moins de personnels pour assurer l’encadrement et la sécurité des élèves

Malgré l’opposition de tous les syndicats d’enseignants, le Ministre veut imposer à la rentrée 2007 une réforme du statut des professeurs qui dégraderait la qualité de la formation des élèves.

             «  Le professeur de français sera-t-il toujours
                                        un vrai professeur de français ?? »

Cette réforme remet en cause ce qui fonde notre statut, le décret de 1950 et permet au ministre de supprimer l’équivalent de 3058 postes. Avant même que ce nouveau décret ne soit signé, le ministre et le recteur l’appliquent, et suppriment des heures d’enseignement pour la prochaine rentrée !

34 heures postes sont ainsi supprimées au lycée Paul Lapie,
soit l’équivalent de 2 postes

Actuellement, un professeur est titulaire d’un diplôme obtenu après 4 ou 5 ans d’étude après le bac dans la matière qu’il enseigne. On peut donc dire qu’un professeur est un spécialiste de sa discipline de recrutement, ou de ses deux disciplines de recrutement pour un professeur de lycée professionnel.
Demain il en serait autrement, si le ministre signait ce nouveau décret comme il a prévu de le faire dans les jours qui viennent.

- Le ministre veut imposer aux enseignants « la bivalence » :
Nous sommes professeurs d’histoire-géographie, ou d’anglais, ou d’EPS, et on voudrait nous demander demain d’enseigner le français ? mais nous ne sommes pas compétents pour cela !
Et les professeurs de physique-chimie ou de sciences de la vie et de la terre enseigneraient les mathématiques ……Il ne sont pas compétents pour cela !

- Le projet de décret prévoit qu’un enseignant pourra être nommé sur deux ou trois établissements : Comment assurer un enseignement correct en courant entre 2 ou 3 établissements, avec des heures de transport ! Comment pourrons-nous être disponible pour aider les élèves à la fin d’un cours, nous concerter avec les collègues, assister aux conseils de classe, rencontrer les parents !…..

- Le projet prévoit de diminuer les heures attribuées aux professeurs d’EPS qui assurent les activités sportives le mercredi après midi dans le cadre de l’ UNSS : ce serait remettre en cause la participation de nombreux élèves à des activités sportives au lycée pour la modique somme d’une licence à 20 ou 25 euros l’année ! Il ne resterait plus aux familles qu’à se tourner vers des clubs privés !
- Le projet prévoit de supprimer les heures « de décharge » de certains professeurs qui enseignent en 1ère ou en terminale et BTS, de supprimer les heures de laboratoires en langues et en sciences, les heures de coordination (EPS, Eco-gestion) pour les professeurs qui en ont la responsabilité. Ces heures sont attribuées actuellement dans certaines conditions pour tenir compte de la charge de travail. La suppression de ces heures  entraînerait un surcroît de travail ou une perte de salaire de 7%.
Les heures attribuées à certains professeurs pour organiser le bac (pour l’éducation physique et sportive ou pour l’épreuve expérimentale de sciences physiques), gérer les commandes de matériel ou s’occuper du parc informatique et du labo de langues (il y a plusieurs centaines d’ordinateurs au lycée) disparaissent pour cause d’économies budgétaires ! Qui va s’occuper de ces tâches indispensables ? Le ministre compte-t-il sur le bénévolat ?  Juge-t-il ces missions sans importance ?

Nous n’acceptons pas ce projet qui aggraverait considérablement les conditions de travail des enseignants, mais aussi celles des élèves !

Nous ne pouvons accepter de travailler plus (plus de classes, moins d’heures de travail officiellement reconnues par le ministère) en étant payés moins !
nous avons 18H ou 15H de cours à faire par semaine, mais combien d’heures de préparation, de recherche, de corrections de copies, de réunions, de conseils de classes, etc... : le ministère évalue la durée hebdomadaire moyenne de travail de l’enseignant à 39 h, les syndicats à 44h !
Nous commençons à 1300 euros par mois comme stagiaire (à BAC plus 4 ou plus 5 !), puis 1479 comme titulaire, pour avoir 2500 euros en fin de carrière, 3000 pour les plus chanceux qui ont commencé jeunes ! (un peu plus pour les agrégés). Les primes ? 97,07 euros par mois sur 10 mois.
La rémunération supplémentaire accordée aux enseignants faisant au moins une partie de leur service en classe de première disparaît. Le ministre nie ainsi le travail plus lourd que représentent ces classes, en termes de préparation des cours et de correction des contrôles. Pour les enseignants concernés, cette suppression représente une perte de pouvoir d’achat d’environ 6%, qui vient s’ajouter à la diminution continuelle du pouvoir d’achat des salaires (-20% depuis 1980), qui place les enseignants français parmi les moins bien payés d’Europe


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